A fleur de papier... Odile Penelle était de ces peintres qui savent accentuer, en leurs toiles, ces détails qui nous plongent dans l'histoire intime de chacun.
Il restera tant de place au bord de la mer sur les sables mouillés, devant les fenêtres ouvertes, dans les plis des rideaux, sur les toiles, sur les murs, tant de place au cœur de l’hiver, au pied des pendules tristes, dans les corridors noirs, dans les futurs enfuis, au bord des cicatrices, dans les aubes solitaires, autour des visages lisses, au creux des désirs fous, tant de place sur le pavé des rues, dans nos costumes de fêtes, dans le reflet des vitrines, sous les masques, dans les jeux, sous les orages de pluie, dans la foule des beaux jours, dans les étés indiens, tant de place dans les murmures du vent, dans l’eau claire des rivières, dans les ombres profondes, dans les rêves éveillés, dans les mélodies douces, dans les voix, dans les rires, dans les mots, dans les bras grand ouverts, il restera tant de place sur les sentiers du monde.